LA MEGLIO GIOVENTÙ – LA MEILLEURE JEUNESSE DE PIER PAOLO PASOLINI

Concert poétique par Grazia MANDARA récitante en italien, Bénédicte CLERMONT-PEZOUS chant soprano, Alessio PALAZZOTTO accordéon, accordina, bandonéon, marouvane, Elrik FABRE-MAIGNÉ récitant en français.

Pier Paolo Pasolini, sauvagement assassiné le 2 novembre 1975,

moderne héros d’une tragédie à l’antique, n’a pas dévié d’un pouce

de la route passionnée qu’il s’était tracé, sans écouter le

pressentiment du prix terrible qu’il devrait payer pour cela. Malgré sa

fin tragique, malgré l’acharnement de l’Italie bien pensante et

réactionnaire à effacer ses traces, restent de lui, au delà des chefsd’oeuvre

cinématographiques, des poèmes qui en font l’égal des plus

grands, Virgile ou François d’Assise, Pavese ou Pascoli, mais aussi

de Machado ou Lorca en particulier ceux de la jeunesse en dialecte

frioulan d’où jaillissent « la douceur et la fragilité d’un Narcisse

campagnard » selon les mots de Dominique Fernandez.

Comme il l’a écrit lui-même dans son Journal, il est toujours il est toujours vivant

dans ses poèmes de jeunesse :

Un enfant crie, - est-ce que je rêve ?- crie ou chante

Il crie dans la muette campagne, je suis vivant…

Nous voulons donner à entendre ce poète chrétien, dialectal, amoureux

d’une société rurale qu’il identifie à sa mère tant aimée, et qui pince là

sa corde la plus sensible inviter mes auditeurs à s’abreuver à cette

source de jouvence : Fontaine d’eau de mon village,

Fontaine de rustique amour

Il n’y a pas d’eau plus fraîche que dans mon village.