Evénement

Catherine Gil Alcala Théâtre Poésie Dessin

Lieu de l'événement

167, rue andré karman, 93300 Aubervilliers, France

Date(s)

Du 23 mars 2019 au 12 avril 2019

Organisé par

Profil de l'événement

Gratuit

Description

Le Temps de le dire

propose dans le cadre du Printemps des Poètes

Catherine Gil Alcala Théâtre Poésie & Dessins

samedi 23 mars 2019 à 15 h Vernissage de l'Exposition Lecture Performance

Exposition jusqu'au 12 avril du mardi au vendredi de 15h à 19h

Événement animé par Michèle Sully avec la participation d’AR-Fm Aubervilliers-Radio, Fpp 106.3, 1er et 3éme vendredi du mois 16h30

Interview de Catherine Gil Alcala sur AR-Fm : www.lamaisonbrulee.fr/emission-20190301

Catalogue des livres de Catherine Gil Alcala : www.editionslamaisonbrulee.fr

Dessins : www.lamaisonbrulee.fr/galerie-peinture

Spectacles : www.lamaisonbrulee.fr/actualites

Revue de presse www.lamaisonbrulee.fr/presse

Rêve 32 extrait de La Foule Divinatoire des Rêves de Catherine Gil Alcala

J'ai de nouveaux voisins dans les étages supérieurs.

J'entends leurs voix zinzinulant

dans la cage d'escalier.

Un homme aux traits verts et fantaisistes.

Ses yeux d'acier semblent épier les âmes microbiennes

qui nagent dans l'atmosphère.

Il parle étrangement, se nomme…

mais son nom est celui d'un autre…

Il porte des signes sur le visage,

il ressemble à un de mes dessins.

Il a les mêmes yeux pleins de mouches sans pupilles

que le personnage de mon dessin.

Sa bouche souffle un essaim de moqueries volubiles

qui papillonnent autour de mon crâne étincelant.

Mon stylo en pilotage automatique,

dessine la foudre qui se métamorphose en ligne de vie

dans la main du ciel.

Cet homme est une partie de moi,

une inversion de la vie dans le rêve.

Sa lèvre embrasse un versant du vide…

Il est l'apparence humaine de Morphée

sur le rivage d'une déesse endormie.

La vague de son rire effervescent

efface mon dessin dans le sable.

Mes dessins représentent des parties clivées

de ma personnalité, qui sont devenues des esprits.

L'effusion d'un pressentiment,

les voix du sang ruissellent

dans mon oreille coquillage.

Une part d'animalité en moi cligne de l’œil…

Je tourne les clefs de ma porte, mon être se scinde,

je m'éparpille dans le vide…

Les esprits habitent mon corps

et les appartements inoccupés de l'immeuble.

Une équipée noctambule immobile

à la lisière d'un précipice,

un homme corbeau ou un mort en habit d'apparat

me regarde sur le dessin.

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