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Avec La Mer noire dans les Grands Lacs (Julliard), paru au début de l’année, Annie Lulu a fait une entrée très remarquée en littérature. Deux mois seulement après sa sortie, l’ouvrage, salué très largement par la critique, était déjà en lice pour de nombreux prix. Le propos pourrait faire croire à une autobiographie. La narratrice, Nili, tout comme l’autrice, est née à Iaşi dans la région moldave au nord-est de la Roumanie, d’une mère roumaine et d’un père congolais. Il s’agit pourtant bien d’une œuvre de fiction et peut-être même du roman de la tectonique des origines. Deux géographies s’y rencontrent de manière inattendue, s’y entrechoquent même. Les questions de racisme, de violences, d’exil, sont abordées ici dans une langue poétique et inventive. Nourrie par la poésie de Tchicaya U’Tamsi (voir p 9) et poète elle-même, Annie Lulu l’affirme sans ambages : “Au; départ Nili est née dans des vers de poésie“. Le mystère du verbe pour dire celui d’une identité complexe, toujours à reconquérir et à réconcilier, et davantage encore quand on s’apprête à donner la vie.
“Comment; s’adresser à l’enfant que l’on porte dans son ventre ? Comment lui dire le monde qui l’attend et les mondes dont il est issu ? Fouillant la langue française, portée par une urgente nécessité, la romancière Annie Lulu a su trouver les mots de la chair qui parle à la chair“.
(Jeune Afrique)