Evénement
Danielle Van Bercheycke, actrice Morena Fattorini, chanteuse, percussionniste Steve Potts, saxophoniste Denis Hirson, conception Tanith Noble, réalisation Sophie Bouillot, lumière
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Public averti
Tout public
Réservation obligatoire
Gratuit
Ce temps un jour a passé où j’ai vu sous l’arbre la forêt nombreuse, dans l’essence
le singulier — le détail fourmillant
sous la pierre
et le désir m’est venu
d’en dire
la lente, fabuleuse profusion
Louise Herlin nous parle, dans ses quatorze livres de poèmes, depuis le seuil d’un monde finement évoqué, toujours à la recherche d’un « chant intime naissant ». Ses mots sont traversés par une musique souvent discrète, marquée par la présence des oiseaux, des enfants, du vent dans les arbres, par la rumeur de la ville, l’espace du silence.
Mais dans le monde de Louise Herlin il n’y a pas que la tranquillité qui règne. En arrière fond des poèmes, ancrés pour la plupart dans le présent, il y a l’enfer de la guerre, qui « grésille dans les mémoires » il y a la sensation forte de l’impermanence des choses, de la vie même .
Il y a l’excès qui la tente, « l’outrance ardente » qui s’éclate, la folie qu’elle laisse entrevoir. D’un autre côté, il y a la mélancolie, la lenteur et l’immobilité qu’elle évoque. Entre les deux extrêmes elle trace son « chemin obscur », sous le signe de l’incertitude.
Ce chemin la mène vers des poèmes qui sont toujours en mouvement*, où elle guette l’imminence d’une ouverture, le dépassement, l’intuition de « l’imperceptible à venir ».
Denis Hirson