Poésie volcanique en ébullition, énergie, et émerveillement !

Volcanique ! l’adjectif est porteur d’énergie, de démesure, il symbolise des sentiments contradictoires d’amour et de haine, de destruction et de régénération fertile, de transfiguration de la nature sous l’effet du déchainement des éléments lave, gaz, feu.
Le volcan est craint mais il attire :  riche et complexe, ambigu, le volcan est porteur de vie et de mort, métaphore de création et de destruction. C’est aussi un espace de relation entre le monde des profondeurs et le ciel : cratère, bouche de feu, puits d’enfer, c’est une montagne qui explose et fige la vie comme à Pompéi…
Les écrivains et les poètes se sont emparés de ces représentations, tantôt pour exprimer la passion, l’amour ardent, tantôt la destruction et la haine, parfois comme l’exprime Gaston Bachelard, l’opposition des genres, avec la virilité du feu et la chaleur du foyer plus féminin.  C’est aussi une figure de la poésie qui prend un aspect plus social et politique tel que le décrit Victor Hugo :
« Car dans ce siècle ardent toute âme est un cratère Et tout peuple un volcan »
Ne dit-on pas que le monde danse sur un volcan lorsqu’on évoque des époques avec les menaces ignorées de révolution, de guerre, mais il représente aussi la force de la nature, le feu de la résistance et de la connaissance, la fertilité des terres de lave qu’il produit.
Étel Adnan, poète libanaise a donné pour titre à un de ses recueils « je suis un volcan criblé de météores » où elle énonce les drames de l'histoire et une vision cosmique.
Volcanique, la poésie l’est dans ses ambivalences, ses révoltes, c’est le pays sulfureux de l’enthousiasme poétique, elle est porteuse de colère contre les destructions de la planète et d’espoir dans ses créations fertiles.

En partenariat avec les Editions de l'Harmattan.