Le Brouillon accueille deux poétesses aux univers singuliers

Samedi 18 octobre à 17h, Le Brouillon de culture organise à Caen une rencontre croisée avec Gasparine Alexandre et Sarah Mendoza, deux poétesses d'aujourd'hui aux univers singuliers. Si leurs écritures semblent a priori se nourrir de terreaux éloignés, la première étant spécialiste de philosophie antique et la seconde danseuse et comédienne, leurs univers poétiques et le rapport aux mots qui l'accompagne sauraient sans nul doute les rapprocher. Une rencontre animée par Sophie Peugnez.

Gasparine Alexandre : « Aguasueños » Editions des Utopies

Pire qu'un trouble-fête et généreusement fauteur de trouble(s), Aguasueños est le néologisme que forge l'autrice pour évoquer un "trouble-rêves", quelque chose ou quelqu'un, qui entrave ou brouille les rêves. L'insomnie et le cauchemar sont alors propices aux images et aux réflexions qui se concrétisent dans de courts textes tantôt en français, tantôt en espagnol et transposés en français, que l'autrice appelle avec humour des "pollutions nocturnes". Dans une écriture minimaliste, elle évoque tout à la fois, à travers ces sécrétions de mots, les états d'âmes giboulées qui peuplent ses nuits sans sommeil. Ainsi va l'eau des songes.

Ancienne élève de l'école normale supérieure de Lyon, agrégée et docteure en philosophie, Gasparine Alexandre est actuellement chercheuse associée à l'IRePh de Nanterre et enseigne la philosophie à différents publics. Spécialiste de philosophie ancienne, de sa réception et de ses usages contemporains, elle a notamment publié « 24h de la vie de Socrate », et « L'attente ou l'art de perdre patience » en 2023.

Sarah Mendoza : « Je brûle de l'intérieur » Editions Poésie Lo

Plongée en mouvement, nous sommes saisis par les ondulations de la chair et les oscillations de l'âme, emportés par le tumulte des affects : amour, solitude, angoisse, empreintes de la mémoire... À travers une trentaine de poèmes, Sarah Mendoza-Sauvage donne voix et corps aux mots avec une intensité viscérale. Portée par le rythme et les images, sa poésie devient physique, vibrante, presque organique.

Née en Colombie, diplômée DNSPD Danse jazz au Pôle Supérieur d'Enseignement Artistique Paris Boulogne-Billancourt, Sarah Mendoza à participé à plusieurs spectacles de théâtre et de danse comme « Le bourgeois gentilhomme » à l'Opéra royal du château de Versailles, Tango y tango au théâtre du rond point ou des ballets de jazz sous la direction de Rick Odums, disparu récemment.