Le Printemps de la Maison Poesie Brest

TRACES

L’empreinte de la poésie est, à la différence de celle bien identifiée du roman, beaucoup plus diffuse. La poésie se joue des formes. Elle se plaît même à s’en défaire, pour (ré)inventer une langue, et poser les mots là où on les attend pas.

La poésie est un support-surface, qui ne s’est jamais contentée d’être imprimée, d’être enfermée dans un recueil. Elle existe bien au-delà des contraintes matérielles. C’est sa force et sa faiblesse.

Le prix à payer, sans doute, pour ce pouvoir d’influencer son environnement, d’être un évènement par la seule grâce de son existence. Elle transforme tout ce qu’elle touche, comme l’indice d’une humanité, au-delà de la matière.

Pour cette rencontre à l’Atelier Papier, la Maison Poésie Brest va ainsi explorer les traces de la poésie. Celles que Chantal Bideau va laisser sur le trottoir, recueillant un poème écrit à même le sol. Celles que les Editions Travesias, dont les livres façonnés à la main sont des œuvres d’art, renferment précieusement et modestement. Celles qu’internet captent aujourd’hui, dans une infinité de possibles, et dont le recueil « L’imaginaire poétique de Brest, aux Editions QazaQ, est un exemple.

Traces au sol, sur le papier, virtuelles…La poésie n’a que la forme de son expression, de sa respiration. Bienvenue à L’atelier Papier !